mercredi 5 décembre 2012

LE BON WEEK-END DE YASMINE BLUM

Pas de livre, pas de projection... Juste un trait ! 
Un trait fin et redoutable. Un pointe fine noire mais si lumineuse sur le blanc du papier, pour un imaginaire très expressif et troublant !
C'est Yasmine Blum qui expose les 8 et 9 décembre 2012 pour ce N°8 des Bons Week-ends, de 12 heures à 19 heures.
Le vernissage ? C'est vendredi 7 à partir de 18 heures.
C'est chez Hélène et Arno, toujours au 41, rue Jean de Bernardy, dans le 1er à Marseille.
Soyez curieux... Suivez le flyer...


RENCONTRE

Hélène Göhring :
"Yasmine, le week-end prochain, les murs de l'appartement sont à toi; nous nous sommes rencontrées lors d'une exposition au "Studio" à Marseille. En re-découvrant tes dessins, je suis fascinée par ce mélange de douceur enfantine et ces femmes/mères moitié humaines et moitié... ? Raconte-moi... "

Yasmine Blum :
"Contrairement à la plupart des autres séries de dessins, "Yokaï" est sorti d'un trait, sans modèle ni dessin préparatoire.
Confrontation d'enfants avec des créatures plus ou moins reliées, parce que sortant de leur bouche, de leur tête ou de nulle part, ces apparitions sont effectivement essentiellement féminines, et représentent tour à tour l'imaginaire, l'inspiration, ou l'errance relative à la mémoire.


On sent beaucoup l'influence japonaise ; il est vrai qu'à une époque, j'ai beaucoup lu de littérature asiatique. Je pouvais retrouver des éléments qui me parlent beaucoup, comme la relation aux cycles et aux saisons, les fantômes et âmes errantes, l'importance de la transmission et du rapport aux personnes âgées. J'ai également été influencée par les estampes et le cinéma.


Mais c'est un constat que j'ai plutôt fait après, puisque pour ce travail en particulier, je n'ai réfléchi à rien.
J'ai eu envie de décrire des expirations, des régurgitations, des expulsions, et fabriquer une image suffisamment complexe pour qu'elle paraisse belle, dérangeante, repoussante et tendre, comme peuvent l'être nos excrétions imaginaires et le monde de l'enfance, lunaire et sauvage. "


Propos recueillis en décembre 2012.


NOIR SUR BLANC

Qu’il soit fait d’un trait fin, précis, tranchant comme la pointe noire de Yasmine Blum, ou qu’il soit fait de lavis sombres, denses voire étouffants comme celui de Peggy Adam, le noir d’encre ne cesse de varier. Il a le pouvoir d’exprimer le plus essentiellement possible des imaginaires forts et sensibles.
 
Ce fut assez étonnant d’installer les planches originales de La Gröcha, dernière bande dessinée de Peggy Adam, parue aux Éditions Atrabile, sur les murs blancs de l’appartement. Personnages, eaux troubles, forêts noires, prenaient alors vie. 
Merci Peggy.

Voici quelques photos de cette installation.

Puis des couleurs…


Puis des monstres…

Et Anne aux fourneaux concoctant de délicieuses saveurs comme ces tians de légumes et cette soupe de lentilles au lait de coco qui en a trompé plus d’un…



Prêt !







Et merci à Hélène Göhring pour sa précieuse collaboration et son œil photographique. Merci Peggy et Manu from the Réserve à bulles pour le "buffet" librairie et pour la rencontre avec Peggy Adam, dans le cadre du festival Badam. Merci à l'Atelier du Baignoir. Et pour toujours, merci à tous les passeurs d’infos et autres faceboukeurs !

À très vite pour le Bon Week-end de Yasmine Blum !